Voilà quelques années que ce mot s’invite dans les discussions fédérales, dans les offices cantonaux et dans chaque commune où coule une rivière.
En 2011, une révision de la loi sur la protection des eaux entre en vigueur. Nul ne peut dès lors ignorer ce que le mot « renaturation » ou « revitalisation » signifie. Tous les cantons sont tenus de planifier la renaturation de leurs cours d’eau et de leurs lacs.
Pour renaturer un cours d’eau, il a bien fallu qu’il soit à un moment de l’histoire « dénaturé », c’est à dire détourné de son état naturel. Par le passé, pour parer aux crues dévastatrices et pour gagner des terres cultivables, l’homme a jugé bon de canaliser, d’endiguer et de façonner ainsi le paysage. Bien rangés dans leurs lits, les cours d’eau ont perdu peu à peu leurs dynamiques et la biodiversité qui les caractérisaient.
Idéalement, il faudrait pouvoir remonter dans le temps pour connaître la réelle nature de ces cours d’eau. C’est impossible ! En revanche les spécialistes s’accordent à dire: avec quelques aménagements la nature parvient à reprendre ses droits, la qualité écologique s’améliore significativement et la sécurité est garantie.