Revitalisation

Voilà quelques années que ce mot s’invite dans les discussions fédérales, dans les offices cantonaux et dans chaque commune où coule une rivière.

En 2011, une révision de la loi sur la protection des eaux entre en vigueur. Nul ne peut dès lors ignorer ce que le mot « renaturation » ou « revitalisation » signifie. Tous les cantons sont tenus de planifier la renaturation de leurs cours d’eau et de leurs lacs.

Pour renaturer un cours d’eau, il a bien fallu qu’il soit à un moment de l’histoire « dénaturé », c’est à dire détourné de son état naturel. Par le passé, pour parer aux crues dévastatrices et pour gagner des terres cultivables, l’homme a jugé bon de canaliser, d’endiguer et de façonner ainsi le paysage. Bien rangés dans leurs lits, les cours d’eau ont perdu peu à peu leurs dynamiques et la biodiversité qui les caractérisaient.

Idéalement, il faudrait pouvoir remonter dans le temps pour connaître la réelle nature de ces cours d’eau. C’est impossible ! En revanche les spécialistes s’accordent à dire: avec quelques aménagements la nature parvient à reprendre ses droits, la qualité écologique s’améliore significativement et la sécurité est garantie.

Les travaux de renaturation redonnent vie au cours d’eau

Ils consistent à restaurer l’équilibre naturel afin de favoriser la biodiversité et d’améliorer la qualité de la rivière.

Cela passe par des actions concrètes :

Élargir le lit, poser des rochers pour créer des méandres, éroder les berges sont autant d’actions qui favorisent une dynamique naturelle et offrent de nouveaux habitats pour la faune et la flore. La rivière peut enfin couler comme bon lui semble au gré des saisons.

Aménager les embouchures, ces espaces privilégiés entre lacs et rivières. Créer des îles, des bancs de sable, des roselières et des bras morts, ces havres de paix dont rêvent sternes et martin-pêcheurs.

Supprimer les obstacles entravant la migration des poissons garanti le repeuplement naturel des cours d’eau. Certaines espèces indigènes, aujourd’hui disparues, seraient alors tentées de revenir.

Libérer les cours d’eau enterrés. A ciel ouvert, ils accueillent plantes et animaux et redonnent vie au paysage.

 

En redonnant plus de liberté à la rivière, poissons, oiseaux et plantes retrouvent un milieu de vie adapté et la rivière devient plus résiliente face aux changements climatiques.

 

Redonner vie à une rivière c’est également créer des espaces de détente et de liberté pour celles et ceux qui s’y promènent…

Les étapes de la revitalisation

Projets

Pour concrétiser nos objectifs, nous menons plusieurs projets de terrain visant à restaurer la Broye et ses écosystèmes. Qu’il s’agisse de recréer des habitats naturels, de favoriser la biodiversité ou de sensibiliser le public, chaque action contribue à redonner vie à la rivière.

Broye Source de Vie n’intervient pas directement dans la réalisation des projets de renaturation, mais apporte un soutien financier et un suivi actif tout au long du processus.

Ce sont généralement les communes qui sont maîtres d’ouvrage et qui mandatent des bureaux spécialisés pour mener les études et les travaux.

De notre côté, nous veillons à ce que les projets respectent les objectifs écologiques et bénéficient du soutien nécessaire pour aboutir avec succès.

Découvrez les initiatives actuellement en cours et leur impact.

Projets en cours

La Petite Glâne – Revitalisation 2022-2030

09.2024
C'est un projet de revitalisation titanesque qui est prévu sur 7km linéaire de la Petite Glâne, entre Vallon et Vully-les-Lacs, afin de restaurer une biodiversité naturelle et lutter contre les crues.

Travaux dans le lit de la Broye entre Moudons et Lucens

04.2025
Des aménagements ponctuels ont été réalisés dans le lit du cours d’eau afin de diversifier la dynamique d’écoulement.

Projets terminés

La Broye à Villeneuve (FR)

09.2024
Retour sur les dates clés et les objectifs de ce projet de revitalisation de 3km de la Broye entre Lucens et Villeneuve.

La Broye au cœur de Payerne

04.2025
Premier projet de ce genre dans un centre urbain en Suisse romande (hormis un projet sur la Suze à Bienne). Ce ne sont pas moins de 160 mètres, près du pont de Guillermaux, qui sont entrain de revêtir un nouveau visage favorable à la nature et aux citadins.